L’aidant est une personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, à une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap.
Comment définir son rôle d'aidant ?
Son soutien peut prendre différentes formes : soutien moral, aide à la vie quotidienne, aide financière. Le terme d’ « aidants » est souvent associé à différents adjectifs qui qualifient l’aide apportée ou le lien avec la personne aidée (« à domicile », « familiaux », « naturels », « proches », « informels »...). En apportant une aide à domicile aux personnes malades, en perte d’autonomie ou d’invalidité, les aidants rendent possible le maintien à domicile de leur proche. Il s’agit le plus souvent d’une personne âgée qu’ils accompagnent dans les actes de la vie quotidienne tout en contribuant à son bien-être moral.
Quels sont les différents profils d’aidants ?
- Pour les personnes âgées de 60 ans ou plus vivant à domicile : les conjoints et enfants représentent 80% des aidants .
- Lorsque la personne vit seule à domicile : près de 10 % des aidants peuvent être des amis ou des voisins
Les aidants sont en moyenne âgés de 52 ans et dans 57% des cas, il s’agit de femmes.
En 2015, 37 % des proches aidants étaient en emploi et 5 % en recherche d’emploi.
Quels types d’aides, l’aidant peut-il fournir ?
Les aides apportées se concentrent en majorité sur les activités de la vie quotidienne : les courses (62 %), les démarches médicales (53 %), l’aide aux tâches administratives (43 %) et aides au bricolage (40 %). Le soutien moral est également très souvent cité par les enfants qui partagent le domicile de la personne aidée (près de 70 %) et par les aidants extérieurs au domicile (90 %).
Vieillir chez soi exige dans certains cas, un recours à des professionnels.
Au-delà des activités d’aide et de soins, et parfois à distance, les aidants peuvent occuper un rôle de coordination qui consiste à organiser le réseau des proches et des professionnels qui interviennent au domicile. Le proche aidant joue alors un véritable rôle d’orchestre du plan d’aide personnalisé avec un objectif d’assurer le meilleur confort à l’être aidé.
Quelles sont les principales mesures de protection juridique ?
Si la personne aidée n’est plus en capacité de s’occuper seule de ses affaires courantes et de la gestion de ses finances, l’aidant peut être amené à intervenir pour prendre des décisions. Il existe différentes mesures de protection qui permettent à l’aidant de représenter la personne officiellement et d’agir avec elle et pour elle en toute légalité.
Sauvegarde de justice, mise sous curatelle ou tutelle
Ces mesures sont destinées à protéger la personne en perte d’autonomie physique ou psychique, d’un abus de confiance ou d’une mauvaise gestion de son patrimoine. Elles sont prononcées par un juge, suite à l’appréciation de la situation et du degré d’incapacité.
Habilitation familiale et mandat de protection future
Ce sont d’autres procédures non judiciaires. Elles sont utiles à l’aidant pour pouvoir agir dans l’intérêt de la personne dépendante ou anticiper l’apparition de sa dépendance.
Pour en savoir plus :
Savez-vous qu’en France, les aidants sont nombreux à soutenir leurs proches en perte d’autonomie ?
En 2022, 8 à 11 millions de personnes apportent une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.
Parmi elles, 8,8 millions d’adultes sont proches aidants.
Leur nombre est appelé à augmenter à mesure que notre population vieillit et aspire à vivre à son domicile le plus longtemps possible.
Quelles autres mesures peuvent aider l’aidant dans son rôle ?
Le concept de « personne de confiance » : renforcer la légitimé du rôle d’aidant
L’aidant désigné personne de confiance a pour mission d’accompagner son proche dans toutes les démarches d’ordre médical et d’être porte-parole auprès de l’équipe médicale.
Cette désignation renforce la légitimité de l’aidant comme interlocuteur officiel sur le sujet de la santé.
Elle ne doit pas être confondue avec la personne à prévenir en cas de problème.
Les directives anticipées : guider avec précision le rôle d’aidant
Ces directives peuvent être rédigées et confiées à l’aidant. Elles lui permettent de connaître les souhaits de la personne aidée concernant sa fin de vie pour permettre à l’aidant de respecter au mieux ces souhaits. Ce document précise la volonté de la personne aidée au sujet du type de soins acceptés, les conditions de leur limitation, de refus ou d’arrêt. Ainsi, l’aidant peut être sûr de rester fidèle à la vision de son aidée.
Pour en savoir plus :
- Personne de confiance : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32748
- Directives anticipées : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32010