On parle souvent de la perte d’autonomie, notamment lorsque l'on vit avec des personnes âgées. Mais finalement, celle-ci n’est pas si facile à détecter. Il s’agit d’une dépendance qui évolue et qui n’est pas toujours la même selon les personnes. La perte d’autonomie peut vite devenir un handicap pour les actes de la vie quotidienne. En situation de perte d’autonomie, les personnes peuvent toutefois continuer à vivre à domicile.
Comment la perte d’autonomie se déclare-t-elle ?
La perte d’autonomie se déclare pour deux raisons principales : le vieillissement et la maladie. Il s’agit de l’incapacité d’une personne à effectuer des actes quotidiens simples.
Ainsi, un malade d’Alzheimer par exemple, va petit à petit voir sa mémoire décliner, ce qui le rendra dépendant. Mais les personnes âgées sans pathologie peuvent également connaître une dépendance partielle du simple fait de leur âge. Il faudra prendre en compte cela pour permettre un maintien à domicile le plus longtemps possible. Un ergothérapeute peut les aider en ce sens. Il peut venir les voir à domicile et proposer des aménagements du logement pour prévenir les chutes par exemple. Il fera un entretien d’évaluation. La personne pourra alors exprimer ses difficultés nouvelles, décrire ses activités et, ensemble, ils se fixeront des objectifs d’aménagement afin de faciliter le quotidien.
On compte en France plus d’un million de personnes en situation de perte d’autonomie. Certaines vivent à domicile et d’autres ont rejoint des maisons de retraite. C’est donc un enjeu important pour tous. Il est important de repérer les premiers signes pour rapidement évaluer la dépendance et empêcher qu’elle ne progresse trop vite.
Les proches peuvent faire attention aux signes physiques qui pourront traduire un début de perte d’autonomie :
- L’équilibre de la personne est hésitant : Elle marche plus lentement, trébuche, etc… Il faut alors faire attention car avec l’âge, le risque de chute est plus grand et les conséquences peuvent être plus graves.
- Des problèmes de mémoire : On le sait, la Maladie d’Alzheimer touche plus de 250 000 personnes chaque année. Mais même sans un diagnostic, le vieillissement peut provoquer des trous de mémoire qui peuvent rendre le quotidien plus difficile.
- Une hygiène plus aléatoire : Se laver peut devenir difficile dans certains cas. Des actes de la vie courante comme monter dans sa baignoire sont de nouveaux obstacles que l’on peut heureusement facilement contourner en aménageant sa maison.
- De nouvelles habitudes alimentaires : Si votre parent a du mal à faire ses courses, à se déplacer, ou si son goût est moins développé, il va perdre l’appétit. Si vous le voyez maigrir plus que de raison, cela peut être un signe qu’il a besoin d’aide.
Ces situations de vie ne sont pas toujours évidentes à repérer. Il existe différents degrés de dépendance qui peuvent survenir rapidement (à la suite d’un accident), ou au contraire progressivement. Pourtant, plus tôt vous les repérez et plus vous gagnez du temps sur l’évolution de la perte d’autonomie.
Quelles sont les solutions pour bien vivre une perte d’autonomie ?
On peut tout d’abord faire évaluer la perte d’autonomie par un professionnel de la santé. Il existe plusieurs grilles, dont la grille « Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources » dont vous entendrez plutôt parler sous l’appellation Aggir. Elle permet de classer les personnes selon leurs besoins en évaluant leur degré de dépendance.
On peut aménager son domicile pour éviter une perte totale d’autonomie qui serait causée par un événement imprévu tel qu’une chute. La dépendance peut être mise à distance grâce à des aménagements adaptés : faire installer une douche à la place de la baignoire, y mettre un siège, installer un rehausseur de WC, faire agrandir des portes pour passer un rollator, … Il est aussi possible de déménager sa chambre au rez-de-chaussée pour ne plus avoir à monter les marches chaque jour sauf si l'installation d'un monte escalier est envisageable.
On peut aussi choisir une aide à domicile qui améliorera la vie de la personne. Cela peut-être la livraison des repas, une aide-soignante qui s’occupera de la toilette, une infirmière pour les soins médicaux éventuels, … A chacun de définir le niveau d’aide nécessaire en discutant avec un proche ou en se faisant conseiller par un professionnel.
Au moment de prendre sa retraite, chacun peut commencer à s’interroger sur l’avenir. Mon logement est-il adapté ? Dans quelle situation est-ce que je me sens en difficulté ? Ma santé est-elle toujours aussi bonne ? Ma vue ? Mon audition ? Quelle est ma situation familiale ? De quoi ai-je besoin pour rendre ma vie facile ? Ce petit bilan peut permettre d’anticiper de futures difficulté et d'augmenter ses chances d’un maintien à domicile aussi long que possible. Lorsque la dépendance se déclarera, il sera ainsi plus facile de mettre en place les bons réflexes.